Désherber trottoirs : qui est responsable ? Pourquoi ? Conseils et astuces

15 juillet 2025

L’obligation d’entretenir les trottoirs incombe parfois aux riverains, parfois aux services municipaux, selon la commune. Une amende peut sanctionner le défaut d’entretien, même en l’absence de notification préalable. Des arrêtés municipaux imposent des méthodes respectueuses de l’environnement, interdisant l’usage de certains produits chimiques.

Les pratiques autorisées varient d’une localité à l’autre. La législation nationale encadre les solutions phytosanitaires, tandis que des alternatives mécaniques ou thermiques sont encouragées. Les responsabilités et les moyens d’action diffèrent, mais l’objectif reste la sécurité et la préservation de l’espace public.

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Qui doit entretenir les trottoirs : ce que dit la réglementation

En France, la question de l’entretien des trottoirs divise souvent, pour une raison simple : la loi laisse une large marge de manœuvre aux élus locaux. L’article L. 2212-2 du code des collectivités territoriales confie au maire la gestion de la salubrité et de la sécurité sur le domaine public. Mais, dans la majorité des cas, les communes transfèrent cette mission aux propriétaires ou locataires riverains par le biais d’un arrêté municipal.

Cette répartition des tâches n’a rien d’uniforme. Chaque ville, chaque village, peut fixer ses propres règles, parfois même d’une rue à l’autre. À Paris, par exemple, la mairie prend à sa charge l’entretien des voies communales. Ailleurs, la situation s’inverse : le sénateur Jean-Louis Masson, en Moselle, a récemment interpellé le ministère de l’Intérieur sur ce point. Résultat : la réponse officielle rappelle que les maires ont toute latitude pour imposer l’entretien aux riverains. Le code de la voirie routière prévoit d’ailleurs que les collectivités gèrent les voies, mais peuvent déléguer une partie de cette gestion aux particuliers.

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Plus concrètement, voici ce que cela implique au quotidien :

  • Un défaut d’entretien du trottoir engage la responsabilité civile du propriétaire, notamment si un passant chute à cause d’une mousse humide ou de feuilles non ramassées.
  • La police municipale contrôle l’application des arrêtés et peut verbaliser ceux qui négligent le nettoyage ou le désherbage.

Les règles changent selon la nature des voies, leur statut public ou privé, et les choix faits par la municipalité. La seule façon de s’y retrouver : consulter l’arrêté municipal affiché en mairie ou publié sur le site officiel de la commune. Certes, la clarté n’est pas toujours au rendez-vous, mais les tribunaux rappellent systématiquement que le maire détient le dernier mot sur le sujet.

Pourquoi le désherbage des trottoirs est-il important pour tous ?

Le désherbage des trottoirs ne se réduit pas à une question d’apparence. Il touche à la santé publique, à la propreté urbaine et à la qualité de vie de chacun. Laisser pousser herbes folles et plantes sauvages entre les dalles, c’est s’exposer à des surfaces glissantes dès la première pluie et à la prolifération de déchets, coincés dans la végétation.

Ces herbes gênent la circulation : une personne en fauteuil roulant, un parent avec une poussette ou un cycliste peuvent vite se retrouver bloqués par des touffes indisciplinées. Les riverains voient aussi les trottoirs se détériorer, se fissurer, parfois même l’eau s’infiltrer et fragiliser la chaussée.

Un trottoir propre, c’est aussi une barrière contre la propagation des graines d’adventices vers les espaces verts publics. Les agents municipaux le constatent chaque année : négliger le désherbage en façade, c’est prendre le risque de voir les parcs et jardins envahis, avec à la clé des interventions plus lourdes et plus coûteuses. Certaines plantes, comme les armoises ou les pariétaires, relâchent des pollens qui aggravent les allergies. Nettoyer les trottoirs, c’est donc protéger la santé collective.

Impossible d’ignorer l’aspect environnemental. Entretenir les trottoirs de façon raisonnée, en privilégiant les méthodes douces, évite la dispersion de substances chimiques dans la ville. C’est aussi une façon de préserver la biodiversité locale : choisir le bon moment, préférer le désherbage manuel ou thermique, c’est ménager insectes et plantes utiles. Un geste concret, à la portée de tous, pour réconcilier ville propre et respect du vivant.

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